Panne moteur
Le lendemain, destination baie de Vigo. Les paysages sont très différents du nord de la Galice ou du nord de l’Espagne. Ici des collines bien bombées, arborées, des maisons éparpillées aux toits de tuile ou regroupées en villages et villes, dans chaque anse une plage de sable blanc. Les couleurs sont vives et tranchées, de l’orange, du vert, du bleu, du blanc quand le soleil est au rendez-vous. Le brouillard tristounet efface les contrastes et il est assez fréquent.
Ce matin le moteur démarre avec difficulté, l’anémomètre ne fonctionne plus puis le moteur fait un petit bruit bizarre éliminé par une marche arrière, sans doute un débris ou une algue gênait l’hélice puis l’alarme incendie se déclenche. Nous ne remarquons pas de fumée. Bizarre. Benoit inspecte le moteur, effectue quelques vérifications, ne voit rien d’anormal. Le détecteur est réenclenché et alarme à nouveau. Puis le moteur ralentis pour finalement s’arrêter, de la fumée s’échappe dans le compartiment moteur.
Nous sommes en panne. Et pas un souffle de vent. Nous sommes entre deux bouées de chenal d’entrée de la ria, distantes d’environ un mille, le courant (étale de marée de 115) nous fait légèrement dériver vers l’intérieur de la ria. Pour suppléer au moteur diesel du bateau, nous souhaitons fixer le moteur de l’annexe à l’arrière du bateau. Nous installons un support moteur en bois que Benoit a fabriqué afin de l’installer sur l’échelle de bain de la jupe arrière, ce qui nous demande au moins une heure.
Ensuite nous fixons le moteur hors-bord sur le support et avançons à 3,5 nœuds vers l’extérieur de la baie en espérant trouver du vent afin d’utiliser le moins possible le hors-bord (celui-ci n’est pas conçu pour déplacer un bateau de 8,5 tonnes !). Nous avons 16 milles avant notre destination : un port qui est aussi un chantier naval à l’est de Vigo. Nous hésitons à faire cette distance au moteur hors-bord. Nous l’arrêtons et déjeunons en attendant le vent qui est prévu vers 14h. 14h30 toujours pas de vent, le courant va être conséquent (marée de 115), nous décidons de rejoindre la baie la plus proche pour y a passer la nuit et attendre de meilleures conditions. Et peut-être pour acheter de l’essence. Nous y restons en fait 3 nuits, pas de vent et brouillard.
La plage de Mourisca où nous sommes ancrés est une des plages du Cabo de Udra, une belle balade à pied dans un environnement de gros rochers ronds qui ressemble à certains paysages bretons.
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