En chemin pour la Galice
Aujourd’hui nous souhaitons faire de la route et atteindre la Galice, objectif : Ria de Vivéro distante de 30 milles. Le ciel est couvert et nous n’avons pas beaucoup de vent. Nous partons à pleine marée haute à 9 heures.

Et mince le moteur fume et ensuite il chauffe au-delà de sa température de référence. C’est mauvais signe, le joint de culasse est-il endommagé ? Les algues ont-elles empêché le refroidissement du moteur ? Si le moteur est endommagé, faudra-t-il le faire réparer ? Pour refaire le joint de culasse, c’est compliqué au niveau des accès à bord du bateau. Le mécanicien doit se déplacer et faire des travaux longs et couteux. A ce moment se posera la question de le rénover entièrement. Dans tous les cas cela va affecter notre parcours. Sans moteur est-ce que l’on continue notre navigation vers le Portugal ou rentre-t-on en Bretagne ? Ces questions nous ont occupés quelques heures.
En lieu et place du port de Vivero, engoncé dans une ria dont il est compliqué d’entrer et de sortir sans moteur, nous décidons de rejoindre une baie facile d’accès. La baie de Moros, la baie aux deux visages, celle de la nature idyllique, plage de sable blanc, collines arborée, petites criques. Et celle de la méga usine de production d’aluminium, deux cargos et 4 remorqueurs à quai.

Le ciel est gris foncé, anthracite, nous avons nos pulls sur le dos + chaussettes et vestes quand Benoit décide de se baigner et de se savonner. Je mets de l’eau à chauffer, nous avons acheté à Aviles un pulvérisateur à pression de 5 l, souvent utilisé pour l’épandage de pesticides. Quant à nous nous l’utilisons comme douche économe. J’y mets de l’eau tiède, je pompe et asperge Benoit à sa sortie du bain.


Demain soleil, nous décidons de rester dans cette baie protégée pour examiner le souci moteur et aussi pour nous reposer. Nous en avons bien besoin ! Une journée relax, à ne rien faire, chouette. Allons dormir.
A deux heures du matin, je me pose à nouveau des questions sur la météo du surlendemain, les conditions d’une navigation vers l’ouest seront-elles vraiment acceptables. De 2 à 3 heures, j’examine avec attention la météo sur les 3 jours à venir. Rien à faire, soit on part aujourd’hui soit il faut attendre longtemps, plusieurs jour ne sont pas favorables, du fait du manque de vent ou au contraire de trop de vent. A 3 heures je réveille Benoit, nous décidons de partir à 8 h, allons dormir ! Réveil à 7h, Benoit veut faire des vérifications d’amenée d’eau dans les tuyaux. Les tests sont mitigés, de l’eau de refroidissement arrive mais en petite quantité, le débit est insuffisant. Nous décidons de partir et de n’utiliser le moteur qu’avec parcimonie. Nous allons courir après le vent, celui-ci nous est favorable en direction mais faiblit au fur et à mesure de la journée. Il faut que l’on soit passé avant qu’il faiblisse sinon on risque de se retrouver encalminés, sans vent avec une mer formée, ce n’est pas du tout agréable. Et il n’y a pas d’abris sûr avant la baie de Cédeira distante d’environ 35 milles. Il nous faut l’atteindre de jour sinon continuer à naviguer toute la nuit !
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