En route sans moteur vers la baie de Cedeira
Après nos tergiversations de la nuit, nous décidons au matin de partir en vue d’atteindre la baie de Cedeira. Nous naviguons très bien, avec une moyenne de 5 nœuds, accompagnés de dizaines de puffins, noirs et blancs ou marrons et blancs, des adultes et des jeunes qui virevoltent à un 2m au-dessus des vagues, ils en font les contours comme s’ils bénéficiaient de leur énergie pour économiser la leur. Ils maitrisent à merveille l’art d’utiliser les courants aériens.
Nous croisons aussi la route d’un fou de bassan, connu pour ses piqués spectaculaires lorsqu’il plonge en quête de poissons. Très bel oiseau à l’envergure entre 1,65 et 1,80 m, il est reconnaissable à sa blancheur éclatante et au bout des ailes bien noires. J’ai eu l’occasion d’en porter un blessé. Le dessus de sa tête est jaune, un cercle bleu ciel entoure ses yeux gris.
Une quinzaine de dauphins viendront aussi jouer avec notre étrave. Nous entendons leurs petits cris et ils ont une capacité à toujours nous enjouer quand on les rencontre. J’ai aussi vu 3 thons sauter, sans doute pour échapper à un prédateur.
Nous arrivons dans la baie de Cédeira – Coordonnées GPS 43.6498, -8.059 à 15h30 à l’ouest la pointe la plus au nord de l’Espagne. Et à partir de maintenant, les vents nous seront plus souvent favorables en direction et nous descendrons vers des contrées plus chaudes.
Benoit plonge pour observer l’état de la prise d’eau de mer pour le circuit de refroidissement du moteur et récupère un paquet d’algues enfoncé dans le trou d’aspiration. Nous avons l’explication du dysfonctionnement et sommes rassurés !
Nous ne retournons pas en Bretagne !
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