L’orque
L’orque est le plus grand prédateur des océans et le plus grand membre de la famille des dauphins. Il peut peser jusqu’à 11 tonnes et vivre jusqu’à 90 ans. La structure sociale des groupes est matrilinéaires, les groupes sont organisés autour d’une matriarche et de toute sa progéniture. Les orques sont présents dans tous les océans, sur la côte comme au large. Il existe différentes populations d’orques dans le monde, chacune ayant son propre régime alimentaire, son propre comportement, sa propre structure sociale et son propre habitat.
Les orques sont très intelligents et ont une capacité à la transmission orale des comportements.
Les orques suivent les migration du thon rouge, soit dans nos régions :
Printemps / migration des thons rouges de l’Atlantique nord vers la Méditerranée
Eté/Automne le thon remonte le long de la péninsule ibérique pour revenir vers le nord.
Et effectivement actuellement, hormis 1 signalement au large de Lisbonne, les seuls signalements d’orques se trouvent en Galice ! (Source : l’application Orcinus de partage des observations entre marins et scientifiques)
Fin d’été et en automne, il n’y a donc aucun signalement dans le détroit de Gibraltar, régulièrement visité (c’est-à-dire chaque année au printemps) par 5 groupes d’orques , totalisant moins de 50 individus. Certains de ces individus principalement des juvéniles, sont responsables depuis 2020 des dommages causé aux gouvernails des voiliers au large de la péninsule ibérique. 1% des bateaux traversant Gibraltar ont été touchés dont 20% avec des dégâts sérieux (principalement des gouvernails croqués, des coups sur le bateau). Et quelques rares bateaux coulés.
Ce comportement n’est pas de l’agressivité mais serait de l’ordre du jeu transmis aux membres de la famille et mis en œuvre par les juvéniles. Ce n’est pas la première fois que l’on constate ce type de jeu bizarre. Exemple : les jeunes orques jouaient pendant une période avec un saumon mort sur leur tête. Ces jeux apparaissent puis disparaissent.
Les consignes aux marins sont très peu nombreuses, longer la côte à moins de 20 milles (oui mais on voit aussi des orques dans les rias ! Ils sont actuellement dans les rias de Galice et nous en avons vue dans la rade de Brest et dans la ria de Pontevedra). Faire profil bas, continuer sa route, ne pas faire de bruit. On entend sur les pontons : Faire fuir les orques en jetant un sceau de sable ou du gas-oil (pas écologique), utiliser un pétard qui s’allume sous l’eau (interdit). Certains prétendent même qu’il faut chier dans les toilettes pour les faire fuir !
Visionner la vidéo Attaques d’orques contre des bateaux : il s’agit d’un jeu entre les cétacés – 30/05/2024
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