En chemin vers llanes
Le lendemain matin nous décidons d’aller à Saint Vincent de la Barquera (frontière est des Asturies), distante de 25 milles, soit 5 ou 6 heures de navigation, en fonction de la force et de la direction du vent. Un navigateur rencontré l’année passée nous a dit avoir beaucoup apprécié cette escale loin de tout et proche des oiseaux. Nous y arrivons vers 15 heures, heure souhaitée parce qu’il nous faut entrer à marée montante, les fonds sont très peu profonds et avec nos 1,65 cm de tirant d’eau nous sommes un peu limite. Nous tentons, il est tôt dans la journée et si le lieu ne convient pas il nous est toujours possible de continuer notre chemin. Après avoir étudié toutes les options, une seule semble possible quoique juste, nous retenons (provisoirement) de mouiller parmi d’autres bateaux, qui nous le savons ne vont pas éviter de la même façon que nous puisqu’ils sont sur bouées. Deux heures plus tard, à la renverse, l’option n’est plus bonne, nous décidons de partir vers Llanes distante de 15 milles.
Mais il est déjà tard et le temps est très peu engageant, de gros nuages très très lourds menacent, des éclairs ici et là. Il y a peu de vent et pas de mer.
« De l’anthracite mouillée zébrée d’éclairs… lugubre » me dit Benoît
C’est tout à fait cela. Nous allons vers Llanes, un port que nous connaissons, nous y avons séjournés l’année dernière, nous longions les Asturies d’ouest en Est et Llanes était notre dernière escale avant le retour en Bretagne et la traversée du Golfe de Gascogne.
Mais Llanes est tout petit, il n’y a qu’un ponton pour les visiteurs et de la place pour seulement deux bateaux à couple !
Espérons qu’il y aura de la place pour nous ! Car vu le temps lugubre menaçant nous n’avons pas envie de continuer plus loin.
Et Llanes n’est pas d’un accès facile, le port est riquiqui, le long d’un cours d’eau, l’entrée bordées de falaises et de roches, ça déferle de tous les côtés, il faut oser et on n’est pas fiers… heureusement que nous avons le souvenir des lieux en tête et nous sommes soulagés, vraiment soulagés, de nous amarrer à couple d’un bateau tout en bois, de 18 tonnes nous dira son sympathique propriétaire norvégien le lendemain. Nous dormons en paix et le lendemain grand soleil franc, vif et joyeux ! Youpi !
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